Oui, ça va pas la tête !
Sans point d'interrogation.
C'est un diagnostic.
Sur l'esprit d'incohérence dont le monde – et "Le Monde" quotidien du soir – a besoin pour continuer à tourner sans remettre en cause les positions acquises.
Ainsi l'on peut lire dans la même journée du 26 un article sur
Les émissions de CO2 excèdent largement les prévisions
et un article sur
Formule 1 : course de nuit à Singapour
Et pas de rapport entre ces deux articles !
Le premier est un message d'alerte maximum : il fait le constat de l'inconséquence des décideurs, et nous met en face de la détermination délibérée de catastrophes à venir ( + de CO2 => + d'effet de serre => réchauffement accru);
le second n'examine, concernant une course automobile en nocturne, que les problèmes posés à une poignée de pilotes automobiles.
L'alarme de l'un ne parvient pas aux oreilles de l'autre !
N'y a-t-il pas une instance de coordination, quelque chose comme une rédaction en chef, pour rappeler que le lecteur des articles est Un, et que c'est dans un même cerveau que ces deux articles doivent cohabiter ?
Les journalistes auraient-ils une idée trop réductrice de leur lectorat pour l'imaginer affidé à un domaine d'intérêt particulier avec ses modèles, voire sa vision du monde, sans capacité d'aller au-delà ?
Où alors ne sommes-nous en face d'une maladie spirituelle contemporaine, qu'on a pu appeler "zapping", et qui implique que l'on vide la mémoire vive de son cerveau à chaque clic de souris (ou annonce d'une nouvelle communication) pour se rendre disponible à la séduction nouvelle ?
Serait-ce de cette maladie que l'humanité se dépérit ?
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