Réforme des retraites : elle tente d'avancer dans la concrétisation de ce rêve d'une société de fourmis en laquelle chacun voue son énergie à activer les flux de marchandises, et puis meurt.
C'est un rêve d'individus qui ont leurs poches bien placées pour se remplir au passage de ces flux.
Mais en fait, ce rêve, il était déjà présent dans le slogan "travailler plus pour gagner plus" !
Mais il était plus masqué car on mettait en valeur l'autre versant du rôle de la fourmi au service du flux effréné des marchandises : la consommation. Car le dynamisme des flux implique aussi qu'elle consomme.
Ah si les retraités ne s'occupaient que faire des voyages touristiques organisés !
Mais ils prétendent aussi utiliser leur énergie – qui du coup ne semble pas avoir assez été exploitée dans le travail – pour la vie associative, la politique, le bricolage... et tout ça c'est clairement du lèse-fourmilière !
Mon problème c'est que je veux bien être fourmi pour gagner ma vie et remplir mon rôle auprès de la société et participer à la vie collective et économique du pays. Offrir ma "force" vive ... mais je voudrais aussi être cigale ... et ça on nous en laisse de moins en moins la possibilité. Tous les emplois qui ont été supprimés dans le public et dans le privé ont mis au chômage beaucoup de monde, mais ils ont aussi chargé la barque de ceux qui sont au boulot.... Actuellement on travaille plus ... mais on ne gagne pas plus. Nous sommes plus productif, donc notre travail est moins payé.
RépondreSupprimerOui, il y a aussi cela dans la logique de la fourmillère : vouer à une sorte de coma social celui qui ne peut être suffisamment fourmi.
RépondreSupprimerAutre aspect : la consommation sociale massive de neuroleptiques pour tenir son rôle de fourmi.