Comment se sortir de la crise des retraites ?
Hé bien par les images, voyons !
Ah ces bonnes vieilles images surchargées d'affects qui permettent si bien de manipuler le peuple. Des images humaines : ce sont les meilleures pour cet usage. Un nouveau premier ministre, des nouveaux ministres, choisis pour la prégnance de leur image dans la conscience collective. Et puis, déjà, les candidats à la candidature, en attendant les candidats à l'élection présidentielle.
Des images de rivalité. Oh que c'est bon ça !
Le problème de notre chère (en coût social et humain) ploutocratie, c'est qu'elle ne peut pas tout mettre en images. Et ce qu'elle ne peut mettre en images, elle ne le maîtrise plus, ne pouvant court-circuiter la pensée collective par des urgences d'affects.
Quelle impuissance en 2005 d'une campagne médiatique omniprésente pour une nouvelle constitution européenne ! Mais comment trouver une image qui polarise les investissements lorsqu'il s'agit d'un texte technique ? Idem pour la réforme des retraites.
Leçon définitive : ne plus battre les estrades pour les choix qui ne permettent pas les investissements sur image, les faire passer à la sauvette.
Les citoyens ont intérêt à bien surveiller les mois de juillet-août : oui, oui, j'appelle à la création d'un "Collectif d'Alerte Citoyenne Estivale" (slogan : "Le CACE contre la casse !" ; peut-être que s'il avait existé en 1993 aurions-nous encore nos 37,5 annuités).
Et pour cette même raison, ce n'est pas demain la veille du prochain référendum en France !
NB Le véritable problème actuel de la ploutocratie est peut-être que l'image "Sarkozy" est devenue assez inutilisable, alors que l'ego du Président empêche la promotion d'autres images.
Autre NB N'oublions pas que :
s'il y a des images qui court-circuitent la réflexion en captant le désir,
il y a aussi des images qui stimulent la réflexion en interrogeant les êtres.
Bonjour Pierre-Jean, je ne sais pas quoi ajouter à ce que tu écris ici ... je partage la colère et une lassitude... des questions que tu poses je me les posais avec mes amis ces derniers jours ... Il semblerait en effet que l'on soit toujours assez méprisés et assez craints pour que les sales coups soient faits dans le dos, pendant les vacances ou en créant des courts circuits. J'y vois aussi la non volonté absolue de chercher le dialogue et le débat de façon démocratique .... il est patent que l'on ne veut pas entendre les voix qui expriment autre chose que ce qui nous est imposé. Je me demande sérieusement que reste-t-il à faire ? Non pas mettre en exécussion une violence qui me répugne, chercher d'autres biais pour s'exprimer qui ne s'adressent pas "à ceux qui nous gouvernent"... difficile de s'être cassé (CACE) encore une fois les dents dans la lutte contre la réforme des retraites.
RépondreSupprimerContinuons pourtant à dialoguer ...
un ajout... un ami m'a signalé cette émission TV que je ne connaissais pas (je ne regarde pas trop la télé) de la semaine dernière: les mots de minuit, dans laquelle interviennent B. Tavernier , une architecte et une plasticienne que tu écouteras peut-être avec plaisir...
RépondreSupprimertu peux copier ce lien
http://desmotsdeminuit.france2.fr/